Cette page présente les différents mots de la vie new-yorkaise que nous rencontrons au fil de notre vie ici, l’idée étant à la fois d’en garder une trace et de vous aider à naviguer la ville lors de vos prochains voyages, ou dans vos lectures de nos carnets. Nous compléterons la liste au fur et à mesure de nos découvertes.
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A
AirTrain
L’AirTrain (Airport Train) est une navette automatique (donc sans pilote) partiellement aérienne de 13 km qui relie l’aéroport international John F. Kennedy au réseau urbain du métro de New York (à Jamaica Station dans le Queens) et, par extension, aux trains de banlieue qui transitent par la ville de New York. Quand les New-Yorkais parlent de l’AirTrain, il y a 99,9% de chances qu’ils parlent de celui-là, mais attention, l’aéroport de Newark dans le New Jersey (communément appelé « l’enfer ») dispose aussi d’un AirTrain qui opère selon plus ou moins les mêmes critères. À la fois à JFK et à Newark, l’AirTrain est gratuit dans l’enceinte de l’aéroport, mais payant une fois qu’il est sur le territoire du Queens ($8.25) ; Il vous faudra payer par MetroCard ou OMNY.
B
Bodega
La bodega (de l’espagnol pour « cave à vin », puisque l’on doit son introduction aux Portoricains arrivés ici au 19è siècle) est une véritable institution new-yorkaise. On trouve des bodegas à tous les coins de rue, remplies de victuailles en tous genres du sol au plafond, et elles sont souvent le théâtre de l’ensemble de la vie du quartier. On peut y acheter, pêle-mêle, des cigarettes, de la charcuterie, des journaux, des conserves, et un millier d’autres choses. Attention, les bodegas ne vendent pas d’alcool, dont la vente est le privilège des liquor stores. Une bonne bodega est normalement ouverte 24h/24, 7 jours/7. À noter que depuis les années 2010, plus de la moitié des propriétaires de bodega sont Yéménites ; il ne vous faudra donc plus dire ¡Hola! en entrant, mais Is-salamu’alaykum!
Bodega cat
Littéralement, « le chat de la bodega ». Le bodega cat n’appartient à personne, mais il accepte de travailler à la bodega en échange de nourriture. Sa fonction principale est de chasser les rats et les souris, mais il peut occasionnellement faire des heures supplémentaires s’il faut faire une sieste en travers des rayons ou sur une pile de marchandise. Le New York City Department of Health and Mental Hygiene, qui est en charge de la santé publique à New York, regarde les bodega cats d’un mauvais œil, citant notamment des préoccupations relatives à l’hygiène. En ce qui me concerne, je trouve ce dernier point fort amusant, surtout si on considère que le niveau d’hygiène de la bodega moyenne est à peu près le même que celui des toilettes publiques de Times Square. Heureusement, les chats ne savent pas lire les décrets, et les bodega cats ont encore de beaux jours devant eux.
Bottomless brunch
En français, le « brunch sans fond », un concept très populaire à New York qui consiste à boire des cocktails à volonté pendant une période donnée en échange d’une somme forfaitaire, à condition d’aussi commander quelque chose à manger, en général d’application sur le temps de midi (et plus tard) les samedi et dimanche. Si on considère que les cocktails coûtent 16 $ en moyenne, le bottomless brunch est un bon investissement si vous avez l’intention de boire plus d’un verre.
D
Deli
Version courte de « delicatessen » (de l’allemand Delikatessen), le deli est une épicerie fine où l’on vend les produits de bouche bien plus frais que dans les bodegas ou les fast-foods. On y trouve des salades et des sandwiches, mais ce qui fait vraiment le deli, c’est sa trancheuse : si on ne peut pas y acheter de la charcuterie tranchée à la minute et du fromage en tranches (que l’on paie ensuite au poids), ce n’est pas un deli. À New York, les delis appartiennent en gros à l’une des trois catégories suivantes : les delis casher (ou qui proposent un assortiment casher en plus de l’assortiment de base), italiens, ou grecs.
H
Half & half
« Moitié-moitié », en français. 50 % de lait entier, 50 % de crème épaisse, le half & half a pour objectif de conserver la sensation du gras tout en étant un tout petit peu moins gras que si c’était 100 % de crème épaisse. Ah, et ce qu’on fait de ce mélange ? On le met dans le café, pardi !
M
MetroCard
La MetroCard est le titre de transport officiel de la ville de New York, permettant de circuler dans le métro, dans les différentes lignes de bus de la ville, le réseau de bus de Long Island, le système PATH, ainsi que le réseau de bus du comté de Westchester. Contrairement à la carte OMNY, la MetroCard est une carte en carton avec une bande magnétique, et il apparaît aujourd’hui qu’elle est vouée à disparaître à plus ou moins moyen terme. Pour vous en procurer une, ou pour la recharger (soit en liquide, soit par carte), il vous faudra utiliser un des terminaux électroniques présents dans la plupart des stations de métro.
O
OMNY
OMNY est un système de paiement sans contact, actuellement mis en œuvre pour une utilisation dans les transports en commun dans la région métropolitaine de New York. Elle constitue un effort de remplacement de la MetroCard et utilise le même principe que l’Oyster Card à Londres, à savoir un rechargement par carte bancaire ; les bornes OMNY acceptent d’ailleurs le paiement sans contact avec la plupart des cartes de crédit, ce qui fait que vous pouvez entrer directement dans le métro en payant simplement avec votre Visa ou MasterCard.
S
Sales tax exemption
« Exemption à la taxe sur les ventes ». Comprendre les taxes aux États-Unis, c’est compliqué. Leur équivalent de la TVA a je-ne-sais combien de tarifs différents en fonction de la nature des produits, et elle est souvent très élevée sur les objets autres que la nourriture. Cette taxe n’est pas comprise dans le prix affiché en rayon ou sur les produits, ce qui cause pas mal de mauvaises surprises à la caisse. Normalement, les vêtements et les chaussures sont soumis à une taxe locale de 4,5 %, à laquelle il faut ajouter 4 % supplémentaires pour l’État de New York, mais si vous dépensez moins de 110 $, vous bénéficiez alors de la sales tax exemption, et aucune taxe ne s’applique. L’astuce consiste donc à séparer les achats en deux ou plusieurs comptes afin de ne pas atteindre les 110 $ fatidiques.
Textes et images ©Carnets new-yorkais, image d’en-tête par Charles Parker.